De retour des JMJ, les Avesnois témoignent.

Neuf Avesnoises et deux de leurs animateurs ont eu la grande joie de participer aux JMJ de Cracovie cet été.

Les jeunes de l'aumônerie d'Avesnes vous livrent leurs impressions sur cette exceptionnelle aventure de trois semaines

"Décrire les JMJ en un mot", comme nous demande bien souvent le père Emmanuel Canart, c'est bien compliqué. En un article ça l'est tout autant.

Les JMJ c'est trois semaines intenses, riches en émotion, en rencontres, en surprises... Rencontre je dirais que c'est le maitre mot, rencontre avec les étrangers, avec les polonais bien sûr mais aussi avec les autres JMJistes venus du monde entier, et de la France. Rencontre avec les autres du groupe de Cambrai, avec ceux de notre route, mais aussi avec les autres routes. Et surtout, rencontre avec Jésus et avec nous-mêmes, qui occupe une place essentielle au sein de ces 3 semaines intenses.

Ce que je retiens de ces JMJ, c'est bien difficile de retenir un moment. Je mettrais en avant toutes ces petites choses qui rendent ce moment merveilleux. Comme la générosité des polonais, par exemple lorsqu'en petit groupe nous nous promenions dans Cracovie, et nous avons croisé une femme qui nous a donné volontairement un paquet de gâteaux. Elle avait fait des courses spécialement pour les jeunes. Autre petit truc qui "fait que", c'est par exemple quand on mange tout le monde nous dit bon appétit, ou quand on éternue on nous dit en cœur a tes souhaits alors qu'on ne les connait pas, qu'on ne parle pas la même langue... C'est ça qui est beau, cette solidarité qu'on pensait disparue chez nous. Cette aventure m'a permis de retrouver une confiance en ce monde, en nous les jeunes. Et bien sûr, de rencontrer le pape, de l'écouter, devrais-je dire, de boire ses paroles. Merci à tous ceux qui nous ont permis de vivre cette aventure merveilleuse par vos dons entre autres. Et je vous invite pour ceux qui le peuvent à se retrouver en 2019 à Panama !

Florine, route théâtre (Szopen), 17 ans et demi, Grand-Fayt

 

Notre périple jusqu'en Pologne s'est achevé il y a quelques semaines maintenant...

Je ressors de ce pèlerinage une nouvelle fois marquée par la simplicité de nos cœurs à s'ouvrir aux autres, à se confier, à partager, à prier...ensemble !

Ce qui raisonne encore dans mon cœur, c'est notamment cette belle et émouvante prière, très spontanée, sur le parvis de la cathédrale de Vienne : où un petit groupe des jeunes du diocèse s'est rassemblé (à la suite des événements tragiques de Nice), tous, pour un but unique : la paix entre les nations !

Une fois de plus, les JMJ sont la preuve que la Foi nous rassemble, quels que soient nos horizons, qui sont parfois si différents !

Entre nos joies et nos peines, nous jeunes, et catholiques du monde entier, sortons de nos canapés, enfilons nos chaussures à crampons et laissons nos empreintes sur des routes pas encore empruntées pour propager la JOIE et la PAIX du Christ !

Pauline, route théâtre, 19 ans, Avesnelles

 

J’ai fait la route « Culture » qui passait par Namur, Vienne, Budapest, Varsovie. Nous avons visité beaucoup d’endroits comme l’Opéra ou le Parlement à Budapest. Puis nous avons été accueillis très chaleureusement dans une paroisse à Gdynia (golfe de la Baltique), une ville en Pologne où nous sommes restés une semaine. La dernière semaine, nous étions aussi dans une famille polonaise à 13 km de Cracovie. Le dernier Weekend, nous étions tous au campus de la Miséricorde où nous avons dormi à la belle étoile après une magnifique veillée avec notre Pape François.

Ce qui m’a marqué c’est la convivialité qu’il y a entre tous les JMJistes. Nous chantions tous ensemble dans toutes les langues, notre origine n’était pas une barrière.

Calypso, route culture (Kremowka), 17 ans, Avesnes.

 

La route Kremowka m'a vraiment permis de découvrir d'autres cultures. La visite de Budapest fut pour moi une étape clé pour comprendre l'ampleur de la période communiste et de ses dégâts. La visite d'Auschwitz nous transforme, on prend conscience de la folie humaine et des désastres qu'elle peut produire. De Namur à Gdynia et Cracovie, l'accueil des paroisses m'a énormément marqué. Les familles d'accueil nous ont vraiment accueillis comme si l'on faisait partie intégrante de leur famille. Lors des JMJ, l'ambiance est incroyable. On ne se sent plus seul au milieu de tous ces jeunes du monde entier. Les rencontres faites pendant les JMJ sont riches en émotions et resteront inoubliables.

Solveig, route culture (Kremowka), 19 ans, Bas-Lieu

 

Ce que j'ai préféré, c'est les différentes rencontres dans les pays traversés, l'accueil des Familles qui était génial, les rencontres avec le Pape, surtout son arrivée dans sa papamobile, la veillée du samedi 30 juillet avec le Pape, la messe du dimanche, les magnifiques paysages de la Pologne, les jolies villes Namur, Munich, Vienne, Budapest, Kalwaria, Czestochowa, Gdynia, Cracovie.

Ce qui peut être m'a dérangée c'est la pluie pendant pratiquement neuf jours.

Ce qui m'a marquée c'est la visite d’Auschwitz que je retiendrai toute ma vie.

Les JMJ ont changé ma vie : j’ose parler plus.

La parole du Pape que je retiens est "Ne restez pas dans vos banquettes".

Léa, route culture (Kremowka), 17 ans, Haut-Lieu

 

L’on me demande ce que j’ai préféré durant ces JMJ de Cracovie et, je n’arrive pas à trouver une seule chose. Tout d’abord, parce que les trois semaines que j’ai vécues étaient toutes très différentes. Cependant, lors de la première semaine, dans la route Wojtyla, une chose m’a particulièrement marquée : la cohésion du « petit » groupe de 60 randonneurs que nous formions. J’ai eu un petit problème de genou pendant la marche et chacun de mes camarades de route m’a aidée afin que mon expérience n’en soit pas gâchée. Nous vivions dans une maison d’accueil à Zakopane dans le sud de la Pologne. Nous vivions bien dans notre maison. Le soir, après une douche bien méritée, nous nous réunissions en petits groupes et échangions sur la marche effectuée le jour même. J’ai créé des liens très forts avec chaque personne durant cette semaine. De toutes les générations, de tous niveaux sportifs, qu’ils soient scouts ou non, chacun m’apportait ce dont j’avais besoin. Voilà ce que j’ai préféré.  A l’inverse, l’on me demande ce qui m’a dérangé. Et bien la réponse est rien. Rien ne m’a dérangé. Même si les conditions de vie sont compliquées, qu’il nous faut nous adapter à beaucoup de choses, que nous nous trouvons à plus de 1500 km de chez nous, que nous dormons sur un tapis de sol, qu’il pleuve, qu’il vente, rien ne m’a dérangé. Ou alors si, une chose m’a effectivement dérangée : le fait de ne pas pouvoir partager ce que je vivais avec des croyants du monde entier qui n’ont pas eu la chance de venir à ces JMJ. Une chose est certaine : ces trois semaines resteront à jamais marquées dans mon esprit, chaque moment vécu, chaque sensation ressentie, chaque visage aperçu et chaque parole entendue. Si je devais cependant ne citer qu’une chose, je parlerai certainement de l’échange de la paix du Christ lors de la cérémonie d’ouverture à Cracovie. Les jeunes de tous ces pays, de toutes ces nations s’échangeaient la paix, peu importe le climat politique, la couleur de leur peau. Cela a duré 5 minutes, les Italiens autour de nous venaient nous enlacer et nous faisions de même avec les Espagnols ou les Allemands. Sur les écrans, de pures images de paix et d’amour s’offraient à nous. Et c’était comme si, à travers notre foi et notre paix, nous parvenions soudain à embrasser le monde entier. C’est alors qu’après la communion que je me suis souvenue d’une phrase dite par le père Matthieu lors de la dernière randonnée à Zakopane : un « je t’aimerai vaut mieux qu’un « je t’aime ». Je me suis alors dit que j’aimerai la vie, les épreuves, et qu’en ayant été témoin de tellement de paix et de beauté, seul un fou ne conjuguerai pas ce verbe au futur. Cette expérience a changé, change et changera ma vie. Dans les moments de doute, je me souviendrai de la randonnée du samedi sous la pluie. Dans les moments de peur et de fatigue, je me souviendrai du soutien de mes amis, me portant, m’épaulant et m’enlevant le poids d’un sac trop lourd. Enfin dans les moments d’écart ou de médisance, j’aurai dans le creux de l’oreille les paroles de notre évêque sur l’amour que l’on doit porter aux autres pour ensuite en recevoir.

Je terminerai simplement par dire que ces JMJ m’ont transportée d’une rive à l’autre, des montagnes à la côte, pour terminer par une ville douce et jolie. Ces JMJ m’ont appris qu’il ne fallait plus avoir peur. Ces JMJ seront désormais l’exemple pur et simple du chemin de la Vie et de la Vérité.

Elise, route montagne (Wojtyla), 17 ans, Flaumont-Waudrechies

 

Article publié par Marie Claude DELVAUX • Publié le Lundi 10 octobre 2016 • 2958 visites

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